Oncologie et dissociation, nouvel article !
Article mis en ligne le 2 juin 2017
dernière modification le 31 mars 2018

par Isabelle Saillot
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ONCOLOGIE ET DISSOCIATION, NOUVEL ARTICLE ! LE « DÉNI » DU CANCER : UN DÉNI DE L’INSTITUTION ?

Saillot I. (2017). Le « déni » du cancer : un déni de l’institution ?
Revue Dogma en ligne. Édition Printemps-Été 2017. http://www.dogma.lu/pdf/IS-cancer.pdf

Résumé
Un certain nombre de patients à un stade avancé du cancer semblent s’enfoncer dans le « déni » de leur état, et ne plus comprendre le discours des médecins ni la détresse de leurs proches. Ce « déni » des patients suscite un important volume de recherches internationales, grâce en particulier aux échelles MAC et mini-MAC, qui bénéficient d’adaptations à plusieurs pays, dont la France. Les résultats obtenus permettent de corréler les différentes stratégies de réaction à la maladie à d’autres dimensions telles que l’anxiété ou le soutien des proches, et contribuent aux recommandations de prise en charge ; toutefois, le mécanisme psychologique du « déni » est rarement exploré.
En considérant que l’annonce d’un cancer, et surtout la progression de la maladie vers la phase terminale, peuvent induire chez le patient un stress post-traumatique aigu, je propose ici de rapprocher le « déni » des patients à un état dissociatif. Le trouble dissociatif a été décrit par Pierre Janet dans les années 1880 et intégré un siècle plus tard au Manuel Diagnostique DSM-III. Pourtant, le « déni » reste souvent présenté comme un « mécanisme de défense » : la nature potentiellement dissociative de ce trouble devrait être approfondie par les chercheurs et les cliniciens, au bénéfice des patients.


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